mercredi 31 octobre 2012

Barbe bleue d'Amélie Nothomb


« La colocataire est la femme idéale. »                                                                      


Edition : Albin Michel

Mon avis : 
On ne peut pas dire que le résumé, une fois de plus, révèle grand chose de l'histoire. Il n'y a que le titre qui puisse ici nous laisser entrevoir ce que pourrait être l"histoire. Un barbe bleue des temps modernes ? Certes, il y a un peu de cela.

On retrouve dans ce roman des personnages hauts en couleurs et bien singuliers ainsi que le phrasé  propre à Amélie Nothomb. 

Saturnine est une jeune fille belge, venue en France pour travailler au Louvre. Las de dormir sur le canapé d'une amie qui l'héberge, elle décide de répondre à une annonce pour une colocation.
Alors qu'elle attend d'être reçu parmi tant d'autres candidates, elle s'étonne d'apprendre que toutes sont là par simple curiosité. Leur seul but étant de découvrir qui est le mystérieux Don Elimirio, propriétaire des lieux. Pourquoi autant de curiosité ? C'est qu'il a déjà eu 8 colocataires et que personne ne sait ce qu'elles sont devenues.
Saturnine ravie d'obtenir cette colocation dans une luxueuse demeure ne va pas se laisser impressionner par les rumeurs concernant Don Elimirio et encore moins par son caractère particulier.
Comme dans le conte de Perrault, elle se verra interdire l'accès à une pièce, mais contrairement aux épouses de Barbe bleue, cette fameuse pièce n'attisera pas sa curiosité. C'est plutôt la personnalité singulière de Don Elimirio qui poussera Saturnine à essayer de le connaître et lui fera partager ses repas au cours desquels elle découvrira que ce dernier ne cherche pas seulement un colocataire, mais une femme.
Une relation platonique va alors voir le jour et pousser nos protagonistes dans les recoins de leurs personnalités ce qui nous mènera inexorablement vers cette pièce interdite.

L'histoire est  bien menée et les dialogues très riches, quoiqu'un peu répétitif et pompeux par moment. Saturnine me laisse une impression ambiguë. Tour à tour naïve, sûre d'elle, petite fille ou femme. Une personnalité à multiples facettes qui au final ne m'a pas permis de m'attacher à ce personnage. Don Elimirio quant à lui est puant, si fier de son titre de noblesse et tellement en retrait de la société que je n'arrive pas à trouver un trait de son caractère attrayant.

Au final je dirais que ce fut une lecture agréable de part la fluidité du texte essentiellement dû à ses dialogues, une histoire adaptée d'un conte qui cependant n'apporte pas grand chose de plus, si ce n'est une fin qui m'a fait m'exclamer : "mais c'est quoi cette fin ?"

Peut-être n'ais-je pas compris certaines subtilités, mais je n'irai certainement pas jusqu'à le relire pour essayer de les trouver.

J'ai lu pas mal de livres d'Amélie Nothomb, mais je ne retrouve pas dans ces derniers romans ce qui m'avait séduit au départ dans "Stupeur et tremblement" ou elle manie l'auto-dérision à la perfection ou encore "Acide sulfurique" qui dans un tout autre registre m'a beaucoup marqué.

Barbe bleue restera pour moi une lecture distrayante, mais sans plus.

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