Dans mon refuge, vous pourrez vous balader de pièce en pièce et y trouver un peu de mes passions (lecture, musique, photos).
dimanche 24 juin 2012
L'enfant d'Hiroshima de Isoko et Ichirô Hatano
Quatrième de couverture :
Correspondance inoubliable, à la portée universelle, que ces lettres échangées entre un jeune adolescent et sa mère dans le Japon de la Seconde Guerre mondiale. Correspondance inhabituelle aussi : débutée lors d'une séparation désirée - Ichirô préfère rester au lycée de Tokyo lorsque les siens se réfugient à Suwa -, elle se poursuit alors même que la famille est à nouveau réunie. Ces lettres vibrent du profond respect que se portent Ichirô et Isoko, de la difficulté des combats quotidiens dans le monde d'Hiroshima, ce monde d'adultes si douloureux pour le jeune homme. Sa mère, tout en délicatesse et abnégation, épaule et écoute son fils, dont elle apprend humblement, pour vivre malgré les chagrins, l'inquiétude et la guerre. Et Ichirô d'écrire : " Faites rage, lames et vent du monde impur, moi j'avance dans la vie aux côtés de ma mère. "
Mon avis :
Voilà un livre assez surprenant. La correspondance entre Ichirô et sa mère est assez singulière. Si au début, il paraît tout à fait normal qu'un jeune garçon restait vivre à Tokyo corresponde avec sa mère partie vivre à la campagne, il est étonnant de les voir entretenir cette correspondance alors qu'ils sont réunis à nouveau sous le même toit.
Et pourtant, au fil de la lecture, cela devient évident. Cette correspondance témoigne de ce lien intime qui unit un fils à sa mère et inversement. Dans un Japon en guerre, où la peur est omniprésente, Ichirô trouve refuge et réponses dans cette correspondance.
Il y fait part de ses doutes, de ses peurs, de ses prises de conscience, de son questionnement sur l'homme.
Au départ, c'est la perspective de la guerre et des bombardements qui inquiètent Ichirô, qui souffre d'autant plus d'être éloigné de sa famille. Ensuite, son foyer retrouvé, c'est le problème du ravitaillement qui va occuper son esprit et son chagrin de voir sa mère se démener pour le confort des siens. Il va se questionner sur son père dont il ne comprend pas le comportement, puis tenter de prendre position par rapport à la guerre et chercher à s'investir, sans vraiment arriver à quitter le confort et la sécurité de son foyer.
Quand arrive la fin de la guerre, c'est le drame d'Hiroshima qu'il nous expose.
Mais finalement ce passage sera assez bref. Très vite nous retrouvons une correspondance classique entre le fils et sa mère sur les tracas quotidiens que rencontre Ichirô où la guerre est bien vite oubliée.
En conclusion, je dirai que cette lecture est enrichissante mais très monotone.
Citations :
"Mais la méchanceté est latente chez les civilisés et n'est-elle pas la pire de toutes ?"
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Si c'est monotone, je passe mon tour!
RépondreSupprimerBizouxx
En tout cas c'est mon point de vu. J'ai mis très longtemps à le lire alors que c'est court et écrit en gros caractères. Mais il n'y a rien qui nous tienne en haleine. Juste une correspondance quasi quotidienne.
RépondreSupprimerAlors en effet je ne te le conseille pas.
Merci d'être passée, bisous
Je ne connais pas. Les auteurs japonais ont une façon bien particulière d'écrire leurs sentiments et leurs émotions, leurs relations aux autres, par rapport à notre façon de voir. Un peu comme les auteurs nordiques, dans un genre tout aussi différent et déstabilisant pour le lecteur occidental. D'habitude, j'aime beaucoup les auteurs japonais, je le tenterai peut-être pour me faire une idée de celui-ci.
RépondreSupprimerBye !
Ah oui je me souviens d'un livre que tu m'avais prêté, avec une histoire de piscine ou de réfectoire,dont je n'ai toujours rien compris... lol
RépondreSupprimerTu trouveras celui là à la médiathèque.
Bonne journée